En poste depuis le 1er mars au port de Lézardrieux, le nouveau responsable, Yann Burlot, connaît déjà bien le lieu puisqu’il y a travaillé en tant qu’agent de mai 2021 à janvier 2022.
Avec, en plus derrière lui, une solide expérience puisqu’il était déjà maître de port à Pontrieux pendant 6 ans.
Une jeunesse tournée vers la mer, des boulots d’étudiants au port de Saint-Quay-Portrieux, un passage dans les troupes marines de l’Armée de terre pour les opérations amphibie lui ont permis d’acquérir des compétences variées dans le domaine maritime.
Quand je suis arrivé à Pontrieux je suis tombé amoureux de la rivière du Trieux.
Le port de Lézardrieux est complexe car il offre aux plaisanciers des services différents : bassin fermé, port en eau profonde, lignes de mouillage, aire technique et aire de carénage, avec en plus les chantiers sur le port.
Avec Tréguier, Saint-Cast, et Saint-Quay-Portrieux, Lézardrieux fait partie des quatre ports des Côtes-d’Armor qui sont en eau profonde.
C’est un port compliqué, avec deux entrées, par la mer ou par Pontrieux et avec de forts courants. Il y a deux cales de mise à l’eau et tous les types d’amarrage possibles, ce qui demande aux agents du port des compétences très polyvalentes.
Actuellement, une équipe de quatre personnes gère 730 places à flots et une centaine à terre. En savoir plus sur l'équipage
Pour le port en eau profonde, il faut attendre 20 ans, le bassin à flots entre 5 et 6 ans et il y a encore des places sur les lignes de mouillages, mais qui nécessitent une annexe et une certaine technicité pour embarquer et débarquer.
Les défis de Yann Burlot sont nombreux :
D’abord, il y a l’accueil de la clientèle, je souhaite que maintenant on les accueille sur l’eau et qu’ils n’aient plus besoin de venir à terre, il y a l’attribution des places, les relations avec les chantiers professionnels, la rédaction d’un règlement d’exploitation. On connaît bien les plaisanciers, leurs besoins et leurs problèmes.
Il veut aussi progressivement proposer des services de conciergerie.
Outre les plaisanciers abonnés à l’année, il y a les passages, en moyenne de deux nuitées pendant la saison.
En été on a entre 50 bateaux et 70 bateaux en escale par jour. Ce qui nécessite évidemment l’emploi d’un saisonnier supplémentaire.
Lézardrieux est en effet à une position stratégique entre la baie de Saint-Brieuc et le Sillon de Talbert et offre une escale idéale pour les navigateurs.
Cette position privilégiée représente un fort potentiel de développement pour la commune. Depuis le Brexit et la pandémie, nous avons moins d’Anglais, par contre une nouvelle clientèle d’Europe du Nord vient nous voir. Ils naviguent souvent en flotte avec des bateaux de plus de 15 m. Ils sont très curieux avec des demandes de visites et de découverte de l’arrière-pays. Nous devons nous adapter à ces nouveaux clients.
Du pain sur la planche donc, pour Yann Burlot, dont l’objectif principal reste de « développer les liens entre le port et le bourg. Que la vie du port soit en harmonie avec le développement économique de la commune, et qu’on vienne à Lézardrieux pour son port mais aussi pour son bourg.